1ère : Catherine Dubois
2ème : Caroline Freslon
Résultat : http://www.sportcommunication.com/CHRONO/LUT/scratch.php?idparcours=1&limite=0
L’aventure au coin de la rue
La 1ère édition du trail urbain lyonnais expérimente un nouveau concept d’épreuve de course à pied
Dans la famille des épreuves de course à pied lyonnaises, voici le petit dernier bien parti pour être le plus turbulent. Tout est dans le titre en forme d’antithèse : ni course sur route,
ni course nature, le Lyon urban trail (LUT), dont c’est demain l’édition inaugurale, bouscule les genres en s’inspirant de la pratique quotidienne de milliers de joggers.
C’est en somme l’aventure au coin de la rue quelque part entre le jogging et les yamakasis, entre l’effort de longue haleine et la plongée touristique dans les entrailles de la ville. A
défaut de mobiliser la très grande foule pour sa « première », puisque 3000 participants sont attendus sur les deux parcours (20km et 40km), ce projet excite la curiosité.
1- LE TRAIL, SUR LA PENTE ASCENDANTE ?
De quoi parle-t-on au juste? Comme sa traduction littérale l’indique, le trail (« sentier ») n’est rien d’autre que de la course en nature sur terrain accidenté (dénivelés positifs et
négatifs imposants, cassures de rythme, etc) de préférence sur de très longues distances. Il n’y qu’à consulter le calendrier pour s’en convaincre, le trail a le vent en poupe : « Cela a
commencé il y a une dizaine d’années, mais on assiste à un boum depuis quatre ou cinq ans. Le trail est au point de rencontre entre l’envie de sport et de nature », observe Joël Doux, le
directeur du magazine « Endurance » (leader sur le créneau avec 30000 exemplaires par mois) dont la rédaction est installée à Vaise. Selon ses estimations, environ 700 événements ont lieu
chaque année en France regroupant plus de 30000 adeptes. Le phénomène a incité la Fédération Française d’Athlétisme à se positionner lançant cette année une Coupe de France de la
spécialité. Les grandes classiques comme l’Ultra Trail du Mont Blanc (166km; 9400m de dénivelé), la Diagonale des Fous à la Réunion (150km; 9000m de dénivelé) ou la course des Templiers
dans le Larzac (72km; 3400m de dénivelé) font le plein chaque année. C’est clairement dans cette mouvance que le LUT tente de s’inscrire.
2- LUT, UNE PREMIÈRE
Si l’EcoTrail de Paris, lancé cette année, arrive au premier étage de la Tour Eiffel, son parcours a été tracé dans la nature environnante de la capitale. Le LUT est a priori la première
course du genre à sortir des sentiers battus. Du trail, ont été conservés les grands principes : « Changements de rythme, terrains variés, dénivelés...», égrène Michel Sorine, de la société
Extra, également organisatrice de la SaintéLyon (8000 participants en 2007) et de la Lyon free VTT (10000 participants cette année). « En règle générale, ajoute-t-il, on a essayé de passer
partout sauf sur la chaussée. »
3- LE TERRAIN DE JEU ?
Avec deux collines emblématiques et un patrimoine architectural pittoresque, Lyon se prête au concept. Les organisateurs s’en sont rendus compte au fil des éditions de la Lyon free VTT. «
Régulièrement, au cours de nos explorations (sic), on trouvait des super coins mais infranchissables à vélo, explique Sorine. C’est là qu’on a commencé à se dire qu’à pieds, ce serait
parfait... On adore cette ville, on se dit que courir est une façon géniale de la visiter. Au final, le parcours n’est rien d’autre que l’enchaînement de spots connus et moins connus. »
Exit la presqu’île! « Il n’y a plus rien à découvrir et c’est tout plat », selon Sorine. Depuis le départ au Parc de la Tête d’or - l’« autoroute » des joggers lyonnais - les deux parcours
font la part belle à la Croix-Rousse (ses escaliers, ses cours, ses traboules). Seul le grand tour s’aventure du côté de Fourvière (encore des escaliers et un peu de nature du côté de la
Sarra, des passages à la basilique et sur le site gallo-romain). Le retour commun aux deux boucles promet davantage de découvertes depuis les bords de Saône en passant par Caluire. Au
final, le profil du grand parcours fait les montagnes russes : 19 côtes, près de 8000 marches d’escaliers et un dénivelé positif de 1200m...
4- QUELLE AFFLUENCE ?
A l’origine, les organisateurs tablaient sur 4000 participants. Ils devraient être un millier de moins. La faute à la météo et un choix de date à revoir : « La semaine dernière, plus de
5000 trailers étaient aux Templiers, dit Sorine. Beaucoup nous ont dit qu’ils n’allaient pas courir deux trails en moins de dix jours. A l’avenir, on pense se repositionner au printemps ou
au début de l’été. »
5- QUEL CHRONO ?
Difficile à dire... Le Lyonnais Yves Masson, 15e de l’Ultra Trail du Mont Blanc 2007 et entraîneur de la Villeurbannaise Catherine Dubois, s’y essaye : «
En trail, les meilleurs courent en général à 10/12 km/h de moyenne, cela fait 4h de course. Mais selon moi, les meilleurs iront plus vite que sur un vrai trail. » Les spécialistes - des «
tracteurs » durs au mal - que sont Julien Rancon, Samuel Bonaudo, Benoît Laval, Christian Balducci chez hommes, Corinne Favre, Alexandra Rousset et Catherine Dubois chez les femmes sont
annoncés.
Quant aux coureurs de niveau moyen, Yves Masson estime qu’un chrono de 5h30 est possible : « Le conseil, dit-il, c’est de marcher dans les escaliers. Même si c’est long, l’alternance de
marche et de course doit permettre d’aller au bout sans problème. »
Benjamin Steen
Les vidéos
L'équipe d'Extra Sports a entamé une reco live et si possible complète du parcours 40 km de Lyon Urban Trail, accompagnée de prestigieux invités : Yves Masson, multi vainqueur du raid gauloises et 14 ème de l'UTMB 2007, Cathy Dubois du team Asics, vainqueur de la Saintélyon 2007 et du Raid light Trophy 2008 (entre autres), Laurent Ardito team Asics et organisateur de l'Asics Winter Trail, et Big Show, bloggeur Outdoor "serre fil"...
Pour visionner la reconnaissance : http://www.lyonurbantrail.com/course-trail-lyon/
Lyon Urban Trail est une épreuve unique et s’annonce déjà comme un événement majeur dans le monde des aficionados de la course à pied. Ne ratez pas la première !
• Le 40km traverse les communes de Lyon et de Caluire et présente un dénivelé positif de 1 200m minimum, avec près de 20 ascensions plus ou moins longues (et autant de descentes) sur tout type de terrain : bitume, sentiers (terre ou herbe), gore, escaliers, pavés…
